Cette performance tout terrain a pour point de départ le geste de peindre comme chorégraphie. Elle est inspirée de l’action painting, principe selon lequel ce geste est aussi important que le rendu visuel d’une oeuvre. L’artiste fondateur de ce mouvement disait lui-même:
« Un critique a écrit que mes tableaux n’avaient ni commencement ni fin. Il ne l’entendait pas comme un compliment, or c’en était un. C’était même un beau compliment. »
Jackson Pollock
Traces a été initialement organisée en 4 tableaux, chacun pouvant être présenté séparément :
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le 1er où le geste de peindre crée la matière chorégraphique (avec pinceaux): la volonté de peindre amène le mouvement, la danse est l’accessoire de la peinture ;
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le 2e où les mains deviennent des pinceaux ;
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le 3e qui transfère le pinceaux des mains aux pieds : l’empreinte constitue la mémoire peinte du geste ;
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le 4e où la peinture est remplacée par de la glycérine végétale colorée, où le corps sert de toile de peinture : la trace n’est plus laissée sur le papier mais sur le corps en mouvement.
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Au fil des représentations, les tabeaux 2 et 3 se sont révélés les plus parlants, et parfois ils se fondent en un tableau lors des performances.
Les pinceaux et la glycérine ont été mis de côté, d’une part parce que les accessoires se sont révélés moins essentiels que prévu, d’autre part parce que la glycérine nécessite une exploration différente de la peinture (cela fera l’objet d’une autre performance).